Au-delà de la psychologie du développement; en psychologie féminine, on se pose la question de savoir si l’équilibre souhaité par une femme peut-il être créé ?
Nous vivons à une époque où les femmes jouissent légalement de la liberté et ont la capacité de fonctionner à égalité avec les hommes, mais elles ont peur d’exprimer leur propre opinion et d’être jugées « mauvaises » mère ou femme.
De plus en plus souvent dans le cabinet des psychothérapeutes raisonne :
- « Je n’ai pas la force de prendre soin de mes besoins » ;
- « Je ne sais plus ce qui est important pour moi » ;
- « J’ai perdu la capacité de prendre soin de moi à un moment de ma vie » ;
- « Je dois constamment prouver aux autres que je peux y arriver” ;
- « Je ne m’aime pas » …
Souvent, ces phrases indiquent un sentiment de perte d’estime de soi; et de déséquilibre intérieur. L’un des facteurs de cette situation est la vie très rapide; fonctionnant presque comme une machine avec la routine des tâches quotidiennes. Le lâcher-prise est la solution à tout ! Mais il ne s’agit pas de le dire pour le mettre en place, l’action est bien plus difficile qu’elle n’en parait. Des thérapies existent pour éviter de sombrer jusqu’au burn-out, il ne faut pas hésiter à s’y tourner sans aucune culpabilité.
Pour comprendre les réactions naturelles de ces femmes qui se referment sur elles-mêmes, de ne pas chercher de soutien; de s’autocritiquer; se blâmer; se culpabiliser; et de vivre dans un sentiment de honte; analysons la psychologie féminine d’un point de vue psychiatrique et social.
Sommaire
- La femme comme mère
- La femme comme partenaire / épouse
- La place des femmes en psychologie
- Psychologie féminine VS. psychologie masculine : Ancrages
- L’importance de l’amour de soi et de l’acceptation de soi
- Psychologie féminine : La curiosité comme antithèse de la dépression
- Psychologie féminine : Le processus de la pleine conscience
- L’influence de la pleine conscience sur le fonctionnement
- Exercice pour faire avancer vos pensées
La femme comme mère
Le rôle féminin devient complet avec la maternité. Selon Sigmund Freud, le désir d’enfant apparaît chez les petites filles dès 18 mois. Le rôle de la mère sommeille donc en nous, dès le plus jeune âge. L’accouchement entraîne un changement très intéressant de la conscience féminine. Car non seulement un enfant naît; mais la mère est aussi «née» avec lui.
L’accouchement est donc une sorte de transition de la petite enfance, de la féminité à la maternité. Bien entendu, cela ne signifie pas que les deux statuts peuvent être nettement séparés l’un de l’autre, ni même inter-changés.
Cependant, nous devons être conscients qu’en raison de la tâche de prendre soin d’un enfant pendant la maternité, nous devons faire plus d’efforts pour maintenir notre féminité à flot également.
Dans la période post-partum, notre équilibre interne tourne fortement du côté de la maternité. C’est naturel, car un bébé a besoin de sa mère vingt-quatre heures sur vingt-quatre. D’autre part, dans le processus de devenir mère, des adaptations physiques, mentales et de personnalité rapides sont nécessaires pour relever le défi posé par le développement de notre enfant. Pendant ce temps, il peut sembler que notre rôle féminin est à peu près comme s’il était constant au cours des années de notre maternité.
La situation, cependant, est que, bien sûr, nous changeons cela également: à mesure que nous devenons des femmes de plus en plus mûres; nous devons également devenir des partenaires de plus en plus matures; quelqu’un pour qui son enfant et son partenaire sont importants.
Dans de nombreux cas, on peut voir qu’après la relative indépendance de notre enfant. Nous ne pouvons que rétablir l’équilibre entre nos rôles de femme-mère désintégrés. Parfois, malheureusement, on essaie seulement de remplir les rôles de l’un ou de l’autre de toutes ses forces; mais cela ne peut jamais conduire à l’harmonie.
La femme comme partenaire / épouse
L’épanouissement et la satisfaction de notre relation ne dépendent pas que de nous. Même le mot partenariat porte avec lui la vérité en ce sens que son succès est grandement influencé par les deux parties. Dans son livre « The Wow Effect« , Cortina Peters écrit :
« Pour qu’une relation fonctionne harmonieusement, quatre facteurs doivent être en équilibre entre les couples: un ensemble de valeurs communes, un style de vie, du sexe et une situation financière similaires. »
De nos jours, les couples vivent en harmonie, coopèrent bien; se soutiennent et se renforcent mutuellement, mais peuvent aussi s’exprimer mutuellement.
Il est également important de souligner qu’une relation saine a un effet positif sur notre santé et nos performances; tandis qu’une relation non fonctionnelle ou chargée de conflits l’affaiblit. Une bonne connaissance de soi et une bonne connaissance de l’autre et de la vie de famille sur la base de la littérature pertinente nous aideront à prospérer dans notre relation et, bien sûr, à nous conformer.
À cet égard, il convient de noter que Olson qui étudie les facteurs d’équilibre de la vie de famille; propose de :
« prendre position pour un engagement total, d’entreprendre une honnêteté émotionnelle. Cela aide à mettre fin aux critiques et aux accusations. Donnez-vous suffisamment de renforcement positif et efforcez-vous de communiquer fréquemment, pour créer de nombreuses expériences communes. »
La place des femmes en psychologie
C’est un fait, les femmes ont de plus en plus de mal à trouver du temps pour elles-mêmes. Stress post traumatique (accouchement, décès, divorce, naissance…); troubles anxieux; troubles du sommeil; mal-être, addiction…
À l’inverse, des conversations informelles en compagnie de femmes révèlent que la plupart de ces activités quotidiennes sont très fatigantes; provoquant frustration et découragement. Ces tâches enlèvent la force et la capacité de réagir pour sortir du cercle vicieux des comportements aggravants.
Dans une avalanche de tâches à accomplir; les femmes voient souvent leur vie comme la réalisation de certains points journaliers sans projection. Cela agit sur une maladie mentale qui se structure petit à petit et qui cause bien souvent la prise d’ antidépresseurs. Certains vont même jusqu’à développer des troubles bipolaires, des troubles mentaux qui peuvent mener jusqu’à une hospitalisation pour faire face à la des crises de panique.
Il faut dire que depuis plusieurs générations; de nombreuses femmes ont appris à être fortes; ingénieuses et à exécuter à cent pour cent le plan dans toutes les responsabilités; à la fois professionnelles; sociales et domestiques. Il est naturel qu’une telle activité au-delà de toutes les possibilités puisse provoquer l’épuisement; un manque de volonté et d’énergie pour des activités créatives développant une femme dans des sphères qui lui procurent du plaisir.
En regardant ce processus; cela vaut la peine de se demander comment est formée la psychologie féminine et d’où vient un sentiment aussi fort, et même la nécessité de répondre de manière adéquate à diverses situations quotidiennes.
Psychologie féminine VS. psychologie masculine : Ancrages
Les femmes réagissent différemment aux difficultés de la vie que les hommes.
Les recherches menées au cours des dernières décennies prouvent que les hommes et les femmes présentent une évolution différente; et des symptômes psychologiques en réponse aux difficultés de la vie.
En effet, l’écart entre les hommes et les femmes commence à apparaître au début de l’adolescence. C’est également la période pendant laquelle l’incidence des troubles mentaux augmente dans les deux groupes.
Cette source de changement elle opérée par une influence de la famille ou du milieu social ? Par exemple, des faux jumeaux (fille / garçon) élevés dans le même foyer auront des dissonances psychiques dès l’adolescence.
Il a également été remarqué que dans le cas des femmes, le nombre de difficultés psychologiques augmente avec l’adolescence, et à l’âge de 13-14 ans; les filles sont deux fois plus susceptibles de souffrir de dépression et d’anxiété que les garçons.
C’est à partir de ce moment-là que la psychologie féminine s’applique. L’arrivée de la pleine conscience active les processus cognitifs; permettant de changer nos attitudes et comportements dysfonctionnels.
Elle se concentre sur la bonne attitude, sur l’ouverture d’esprit, mais aussi le fait de remarquer et d’essayer des choses nouvelles ou anciennes. En revanche, cela est abouti uniquement si c’est fait de la manière dont la femme le souhaite.
L’importance de l’amour de soi et de l’acceptation de soi
En tant que femme, attendre trop de nous-mêmes est le contraire de l’amour de soi. Alors que nous essayons de comprendre les autres, nous devrions aussi nous comprendre nous-mêmes. Notre amour et notre acceptation de nous-mêmes sont le point de départ d’une image de soi saine; de relations de qualité et d’une vie plus heureuse.
En augmentant notre amour-propre; nous n’apprécions pas seulement nos forces; mais nous serons également en mesure d’accepter nos faiblesses; ainsi que le fait que nous faisons parfois des erreurs et luttons.
Il n’est pas égoïste de prendre soin non seulement des autres; mais aussi de nous-mêmes. Soutenons notre bien-être en nous donnant l’occasion de nous ressourcer et de nous détendre.
De cette manière, nous pouvons également donner plus à notre environnement. Nous percevons nos limites et, à la lumière de cela, décidons ce qui est important, quelle est notre priorité. Apprenons à dire non si nous nous sentons dépassés. Enfin, gardez à l’esprit que nous devons toujours chercher la solution, d’abord et avant tout, à l’intérieur.
Pour en savoir plus sur ce sujet, consultez notre article sur l‘estime de soi en psychologie
Psychologie féminine : La curiosité comme antithèse de la dépression
Le Dr Shauna Shapiro qui travaille sur la pleine conscience à l’université de psychologie de Santa Clara; a réussi à mêler la neurobiologie et la recherche. Ainsi, avec ses collègues, ils ont pu créé un modèle théorique de la pleine conscience reposant sur :
En pratique cela donne :
- L’intention influence mon attention ;
- Mon attention influence mon attitude.
Les chercheurs ont indiqué que le processus suivant peut changer le comportement d’une personne consciente en allant de l’auto-régulation à l’auto-exploration en passant par l’auto-libération. C’est-à-dire changer la façon de réagir, le comportement et, par conséquent, souvent changer le mode de vie.
L’ouverture et la curiosité sont l’antithèse de la dépression. Vous ne ressentez pas de curiosité face à la dépression. L’esprit du débutant et l’expansion progressive de l’attention – entre autres; ces comportements vous permettent de vous habituer à ce que vous remarquez.
L’approche compatissante, en revanche, vous permet d’activer des processus affectifs. Nous pouvons regarder les qualités que nous voulons adoucir et que nous voulons renforcer. Et tout comme la pleine conscience consiste à remarquer, la compassion se regarde en termes de qualité.
Psychologie féminine : Le processus de la pleine conscience
Le professeur émérite Jon Kabat-Zinn est un savant contributeur à la diffusion de la « méditation de la pleine conscience » dans le monde. Il note que :
« La pleine conscience est la direction délibérée de l’attention vers le moment qui est dépourvu de critique. Cette façon de percevoir nourrit une conscience, une clarté et une acceptation beaucoup plus larges de la réalité actuelle.
Grâce à elle, nous nous rendons compte que notre vie est une séquence de moments, et le manque de pleine présence dans chacun d’eux signifie que nous manquons les plus précieux, ainsi que toute la richesse et la profondeur de notre potentiel de développement et de transformation. »
Comparaison des concepts de pleine conscience et de compassion
La conscience se définit par :
L’expansion progressive de l’attention, à partir des sensations du corps, des pensées, des émotions, tout en s’adaptant à ce que nous vivons.
La compassion est plutôt :
La sensibilisation et l’élan progressif qui nous permet de travailler sur des qualités spécifiques de nous-mêmes.
Psychologie féminine : Les questions à se poser
Avec pleine conscience et compassion, nous pouvons regarder les qualités en termes de féminité et de masculinité; mais aussi en termes d’identité. Faites une pause et réfléchissez aux réflexions soulevées par les questions suivantes :
- Remarquez les éléments féminins et masculins en vous-même, comprenez leurs fonctions, comment pouvez-vous connaître votre féminité ?
- Dans quels comportements, pensées ou émotions exprimez-vous votre féminité ?
- En vous sensibilisant et en vous immunisant, remarquez ce qui vous soutient dans le fait d’être une femme ?
- En raison de vos diverses expériences, modèles familiaux et conditions culturelles, quelles qualités de vous-même voulez-vous adoucir et lesquelles renforcer ?
L’influence de la pleine conscience sur le fonctionnement
La méditation – comme le montrent les résultats de nombreuses études – aide à introduire des changements positifs dans le fonctionnement humain; principalement en termes de réponse adéquate aux émotions. La recherche montre que la méditation améliore la régulation des émotions principalement à travers :
- La reconnaissance de schémas de pensée qui vous font ruminer (positifs et négatifs) tout en observant les processus mentaux ;
- S’éloigner du dialogue ruminatif ;
- Désidentification avec le contenu des pensées, des images et des sentiments (identification des pensées, des images et des sentiments en tant que processus de changement, pas la vérité ou la réalité).
Exercice pour faire avancer vos pensées
Pour vous aider à progresser dans idées et vous accomplir pleinement; la psychologie féminine propose un exercice pratique très concret à mettre en place :
- Choisissez une pensée qui vous dérange en ce moment.
- Imaginez que la pensée prenne une forme, une couleur, peut-être même que des mots l’accompagnent. Puis, faites-le s’agrandir de plus en plus.
En gardant cela à l’esprit, remarquez comment cet état devient un énorme ballon qui contient toutes vos pensées négatives.
- Prenez un moment pour inspirer et expirer, même si c’est très subtil. Et puis, comme si vous regardiez un film au ralenti, imaginez que ce ballon gonflé éclate de tout son contenu. Et il se dissout dans l’espace.
- Répétez cette image. Continuez à y revenir jusqu’à ce que vous sentiez que la tension dans votre corps se soit un peu atténuée. Ainsi vous agirez profondément sur votre psychologie féminine.